Il y a des mots qui réparent, rien qu’en les prononçant. Bome fait partie de ceux-là : le début de “Bobos”, la fin de “Ferme” et, entre les deux, tout un monde dont vous tenez le numéro un entre les mains. Bome est la gazette des Bobos à la ferme, un carnet à larges lignes où s’écrivent des vies en mouvement – familles en séjour, professionnels qui veillent, voisins de passage, enfants aux yeux agrandis par l’orage ou la fête. On l’imagine chaleureuse et discrète, à la manière d’une main qui se pose sur l’épaule, d’une couverture tirée jusqu’au menton. On y raconte sans posture, avec cette humilité des chemins de traverse : ici, personne n’a la recette, mais chacun apporte sa flamme et son souffle.
Les histoires tiennent par la proximité : des gestes, des regards, des rires qui font réseau. Parfois, un silence aussi, quand il faut laisser de la place aux larmes, à la fatigue, à l’inconnu.
Ce premier numéro paraît en fin d’année, à l’heure où les boîtes aux lettres se remplissent de catalogues de jouets. Prenez-le comme un présent venu d’ici, un écho aux vies qui traversent la ferme grâce à vous. Prenez-le comme une reconnaissance. Car si nous avons pu agrandir le cercle, inventer des espaces qui font du bien, proposer des séjours où chacun retrouve souffle, c’est grâce à vous. Vos dons, votre temps, vos mots, votre confiance : autant de petits cailloux lumineux qui nous ont guidés dans la nuit.

Bome paraîtra chaque trimestre en version digitale — pour garder le fil, partager des nouvelles, des outils, des élans — et une fois l’an en papier, comme aujourd’hui : un objet qui pèse un peu dans la main, se plie dans un sac, se glisse sur une étagère. Certaines histoires réclament la lenteur d’une page que l’on tourne, le temps d’absorber une phrase, de s’arrêter sur une photo. Vous y lirez la voix des familles, la fabrique à projets, des portraits de celles et ceux qui prennent soin, et des promesses de lieux où l’on respire mieux.

Rien d’héroïque, juste la simplicité d’un lieu qui fait société et où se nouent des liens dans la durée. À l’heure du tout-digital, jamais nous n’avons eu autant besoin de liens. Alors profitons-en pour nous retrouver au coin du feu, autour d’une table, en famille ou entre amis et racontons-nous de belles histoires car nous avons besoin de récits d’humanité comme autant de sas de résistance.

Bome n’est pas un miroir flatteur : c’est une lanterne qui avance avec vous, à la bonne hauteur, pour éclairer ce qui, ensemble, nous rend plus humains et nous met du baume au cœur.

Un Bome pour nous protéger les uns les autres.