Quels sont les questionnements, les doutes, les acrobaties quotidiennes pour répondre aux attentes des familles ? Comment Louis, Elodie et l’équipe des Bobos à la ferme tentent-ils tous les jours de faire mieux que la veille ?
Nous vous partageons les coulisses du projet !
Face à la maladie dégénérative d’Andréa, Elodie et Louis ont créé Les Bobos à la ferme, devenu leur maison, puis maison de vacances et enfin maison de tous. Depuis 2017, le projet a beaucoup grandi et l’aventure familiale est devenue un véritable projet entrepreneurial qui rassemble 17 salarié·es dans un village qui compte 148 habitants !
Aux yeux de tous, Les Bobos à la ferme reste cependant indissociable de ses deux fondateurs. Un attachement précieux mais qui présente aussi certains défis.
« Vous avez-vu Elodie et Louis ? »
« Souvent, les familles qui viennent en séjour espèrent nous rencontrer, échanger, partager un repas avec nous », confie Elodie. « Les gens sont très déçus si l’on n’est pas disponibles, ou si l’on est absents. C’est frustrant pour nous aussi car on adore passer du temps avec les familles, mais aujourd’hui avec la croissance du projet, on est souvent en déplacement et on a moins de temps pour cela. »
Comment rester fidèle à l’essence du projet – cette proximité, la force de l’entraide – tout en préservant son équilibre personnel pour tenir dans la durée ?
Une question d’autant plus délicate qu’Elodie et Louis vivent sur leur lieu de travail : la frontière entre vie personnelle et professionnelle devient alors quasiment inexistante. « Nos deux enfants de 3 et 5 ans adorent côtoyer les familles en séjour », explique Elodie, « et c’est très important pour nous que cela reste du plaisir. On ne veut surtout pas qu’ils aient le sentiment que le projet nous empêche de partir en vacances tous les quatre, ou que leurs parents ne sont jamais là. »
Inventer de nouvelles habitudes
Conscients de cette délicate équation, Elodie et Louis instaurent de nouveaux rituels. « Quand nous partons en vacances, par exemple, nous prévenons les familles qui viennent en séjour » raconte Elodie. « J’ai compris que c’était important pour éviter une déception à l’arrivée. On a aussi mis en place des temps dédiés aux rencontres. Les mardis soirs des vacances scolaires, on organise l’apéro des Bobos, un moment de convivialité auquel nous participons avec plaisir. »
Et puis il y a les chargées de mission répit, les conseillères en parentalité différente, les relayeuses, les bénévoles… « Les Bobos à la ferme, ce n’est pas que nous ! », insiste Elodie. « Les familles créent du lien avec toute l’équipe ». Une façon de rappeler que le projet, aussi personnel soit-il à l’origine, appartient désormais à un collectif.
En coulisses, la réflexion continue. Comment faire grandir ce type de projet sans s’épuiser ? En avril prochain, Elodie et Louis partiront en voyage à l’étranger. Une grande première. Un pas de plus vers cet équilibre si difficile à atteindre. Et peut-être un enseignement pour tous ceux qui s’engagent dans des projets qui les dépassent : on ne peut aider durablement les autres, qu’en prenant soin de soi.
Donateur, adhérent, bénévole, mécène, fondation… Vos dons sont le terreau de nos actions : ils rendent possible, très concrètement, la vie et le développement des Bobos à la ferme. En donnant de l’argent, de son temps ou de sa créativité, il y a mille façons de participer aux projets des Bobos à la ferme.